Que faire sur l’ile de Pâques ? découvrez tous ses mystères et les moaïs !

Un peu de géographie

L’ile de Pâques est située au beau milieu de l’océan Pacifique. Elle forme la point est du triangle polynésien, Hawaii étant la pointe nord et la Nouvelle Zélande sa point ouest.
Elle fait partie du Chili après plusieurs colonisations, mais son isolement a fait que les pays s’en sont vite désintéressés. Et vu l’image ci-dessous, on peut comprendre pourquoi.

De façon plutôt provocante je dis que l’ile de Pâques est un gros caillou, mais c’est pas totalement faux. Il s’agit d’un triangle de 20km de côté, avec un volcan éteint à chacune de ses extrémités. Rano Kau, le Poike et le Maunga Terevaka. C’est d’ailleurs assez drôle de lire quelques sites un peu barrés sur les dimensions de l’ile de Pâques et leur rapport aux Pyramides, Orion ou le nombre d’or. Certains poussent loin.

Bien que l’île soit en Polynésie, elle n’a pas grand chose en commun avec ses consœurs paradisiaques. L’ile étant volcanique, il n’y a qu’une plage de sable à peu près blanc. Le reste est fait de lave, de falaises. Un climat lourd et humide, pas ce qu’on peut trouver à Tahiti par exemple (enfin j’imagine hein, j’y suis jamais allé !).

L’histoire de l’ile de Pâques pour les nuls (dont moi)

On est donc sur une ile volcanique, à plus de 2000km du moindre bout de terre, sans eau potable, perdue au milieu du Pacifique. Et il y a des gens, venant des iles Marquises, qui ont réussi à arriver ici en bateau. Donc les gars quittent une ile paradisiaque, passent par une autre, les Tuamotu, puis Pitcairn (déjà là c’est assez paumé), et arrivent sur l’ile de Pâques. Et pire, ils décident d’y rester plutôt que de retourner sur les plages de sable blanc. Bon, ils ont quand même compris qu’ils étaient loin de tout car Rapa Nui signifierait en Polynésien “la lointaine”. Heureusement, l’ile était bien plus luxuriante qu’aujourd’hui.

Ensuite, l’ile est colonisée assez rapidement, formant plusieurs clans, et développant une culture et un savoir faire unique. Les moaïs, les tatouages, les tatouages sur les moaïs… ces statues représenteraient non pas des divinités mais des personnalités importantes de l’ile qui auraient ensuite pour mission de surveiller, de protéger les habitants.

Sauf que les guerres et les statues, ça nécessite des ressources! L’ile manque de bois, donc moins de possibilité de faire des bateaux pour aller pêcher, plus possible de déplacer les moaïs. Moins de forêt, des sols moins fertiles, moins de nourriture, plus de guerre. Donc là, ça craint.

Quand le navigateur hollandais Jacob Roggeveen fait un bref passage (le lundi de Pâques, évidemment. Imaginez s’il était arrivé quelques jours avant, lors de la Saint Gontran…) en 1722, il n’y a pas une énorme activité sur l’ile mais rien de bien inquiétant. En revanche, en 1774 quand James Cook arrive, la population a énormément baissé et l’ile est un peu en ruine. On peut dire que c’est le début de la fin car tout le monde vient ensuite se servir pour les esclaves, amènent des maladies…

La suite n’a pas été rose (rattachement au Chili, interdiction de sortir du village, destruction des terres agricoles…) mais en 1995 l’ile rentre au patrimoine mondial de l’Unesco et devient heureusement un site mondial majeur, même si encore aujourd’hui l’économie et la préservation de la culture y sont fragiles.

Les plus beaux endroits et Moais à voir sur l’Ile de Pâques

Ahu Akivi – Des moaïs avec une signification différente

Ce ne sont pas ceux auxquels on pense en premier, mais j’avais envie d’aborder les moaïs de l’ile de Pâques avec eux car ils sont une particularité.

Normalement les moaïs sont situés au bord de mer et lui tournent le dos, pour faire face aux villages, pour les protéger. Mais Ahu Akivi est différent.

Les moaïs de Ahu Akivi sont un peu plus haut sur la colline, éloigné de la mer, et surtout ils font face à la mer. On suppose qu’ils représentent les 7 découvreurs de l’ile envoyés par le roi Hotu Matua, venant des Marquises, avant de débarquer sur la plage d’Anakena. Ainsi, ils font face à la mer mais également au village qui se situent entre le ahu et la mer.

Le centre d’entrainement pour sculpter les moais de l’ile de Pâques

Les Moaïs sont des statues représentant probablement des personnes importantes de l’ile. Pas des divinités, plutôt des bienfaiteurs, des ancêtres, les premiers découvreurs. Et ils sont tous différents, bien que très ressemblants. Et pour faire autant de statues, il faut pas mal de monde. Ces personnes étaient formées dans un “centre d’entrainement” où ils faisaient des brouillons jusqu’à avoir le niveau suffisant pour passer aux vraies statues. Et c’est assez rigolo de voir qu’ici les traits sont plus grossiers, c’est assez frappant.

On ne peut pas se balader entre les moaïs, mais on peut facilement les voir. C’est un endroit que j’aime bien car il montre tout le travail fait en amont, tout ce qui est nécessaire avant d’aller tailler “chez les pros”. Et ils ont des têtes rigolotes.

Punau Pau – La fabrique des chapeaux Pukao

Certains moaïs avaient originellement des chapeaux, appelés Pukao. Ils sont rouges et ne proviennent donc pas de la même carrière que les statues. Ils viennent de Puna Pau, unique carrière de roche volcanique rouge. Ca tombe bien, cette coiffe va plutôt bien aux statues. Et évidemment, cette carrière n’était pas à côté de la fabrique des moaïs. Donc une fois taillé, il fallait l’amener vers le moaï, installé sur son ahu à des kilomètres de là, et monter tout ça ensemble. Je vous laisser imaginer la mission. Enfin, vu que personne n’a encore vraiment trouvé la solution, on ne peut en effet qu’imaginer 🙂

Ranu Raraku – L’entrepôt des moaïs

Rano Raraku est un endroit super sympa car c’est la fabrique et l’entrepôt des moaï. Une fois taillés, ils sont enterrés en attendant de pouvoir être transportés sur leur Ahu (plateforme). Et voir toutes ces têtes qui dépassent me fait penser au jeu de la taupe.

Et en plus ils sont super photogéniques. Ils ne s’impatientent pas, ne peuvent pas s’enfuir ni râler. Bref, les sujets parfaits. Le Rano Raraku est un volcan qui sert de carrière pour la fabrication des moaïs. Ce qui est aussi super intéressant c’est qu’on y trouve des statues à différents stades de fabrication. Certaines en cours de taille, d’autres en attente de transport.

On peut se demander pourquoi ils étaient en “attente”, pourquoi ils n’étaient pas directement envoyés sur leur plateforme. Il y a plusieurs théories. Tout d’abord, les moaïs représentant les “chefs” de l’ile, ils étaient taillés en avance, avant la mort de celui ci. Donc ils attendaient sagement la mort de la personne avant de pouvoir être déplacés.

El Gigante, le plus grand des moaïs

A Rano Raraku, on construit (en haut) et entrepose (plus bas) les moaïs. On a vu qu’on les trouvait enterrés, en attente d’être déplacés vers leur dernière demeure. Mais on a aussi la chance d’avoir des moaïs en “cours” de construction. Bon, c’est à dire que leur construction n’a pas été terminée.

Et là, on trouve “El Gigante”. Ce qui devait être le plus grand des géants. On l’estime à 22 mètres de haut, pour 180 tonnes. On peut imaginer la galère pour le déplacer. Même si des théories disent qu’il n’aurait pas été construit pour être sorti de terre.

Ahu Tongariki

Ahu Tongariki est le plus gros ahu (plateforme) de l’ile de Pâques, avec pas moins de 15 moaïs, dont certains vraiment impressionnants. Tous les moais de l’ile étaient étaient couchés lorsque l’ile a été re-colonisée. Ils ont été remis sur leurs plateformes lors de la restauration générale du site en 1991. L’ensemble est vraiment sympa, le plus beau site de l’ile et visible de loin.

Les moaïs du Ahu Tongariki sont au nombre de 15. Et ce ne devait pas être le nombre d’origine car dans les années 60′ un tsunami ravagea le site. C’est aussi pour cela que l’on trouve d’autres statues plus loin. Vu leurs poids, on a du mal à imaginer la puissance de la catastrophe pour les déplacer si loin.

Le village Orongo et la légende de l’Homme Oiseau

Au 16e siècle, les Pascuans se sont détournés des moaïs pour le dieu Make Make et notamment son rite annuel de l’Homme Oiseau. Tous les ans, une grosse compète a lieu à Rano Kau et les habitants viennent vivre dans ces maisons. Chaque clan envoie son héros qui doit descendre le volcan, nager jusqu’à une ile à côté, récupérer le premier oeuf, revenir, regrimper le volcan. Et enfin devenir Tangata manu, l’homme oiseau, une espèce de sage pendant un an.

Ce n’est pas qu’une version tropicale du triathlon, car descendre la falaise Orongo était périlleux. C’est haut, c’est escarpé, ya des requins dans l’eau. Déjà là, il faut arriver sur la petite ile en face et c’est pas gagné.

Mais après on devient grand sage, une espèce de Père Fouras qui résout les conflits du village. Est ce que ça vaut le coup? je vous laisse juge. Mais ça devait être une assez bonne situation, Homme Oiseau.

Le volcan Rano Kau

Le Rano Kau est le plus beau volcan de l’ile. C’est un énorme cratère situé sur la pointe sud, là où s’est installé le village d’Orongo dont on vient de parler. C’est une balade facile à faire (on peut faire une partie en voiture si je me souviens bien), la vue sur l’ile est magnifique mais surtout la caldera. Car celle ci est remplie d’eau (c’était le seul point d’eau potable de l’ile avant), mais là où c’est surprenant, c’est que l’on y trouve du totora, le roseau typiquement péruvien, originaire du lac Titicaca. Cela commence à faire pas mal de coincidences pour expliquer une éventuelle arrivée des Incas ou peuples pré-Incas!

On n’a pas le droit de descendre, il y a un mirador et on ne peut pas trop s’en éloigner.

Ahu Ko Te Riku

Cette ambiance incite certains à la spiritualité. C’est vrai que ce mysticisme est assez reposant et peut donner un petit côté baba cool (bon l’ile de Pâques c’est pas Goa non plus, heureusement!).

Les moaïs avaient à l’origine leurs chapeaux en tuff rouge, les Pukao. Mais ce n’est pas tout, ils avaient également des yeux faits de corail blanc et l’iris d’obsidienne (pierre de lave). Il ne restait aucun moai avec ses yeux, les archéologues ont cependant trouvé des coraux aux pieds de certains ahu, ce qui a permis d’en savoir plus, mais également d’en rééquiper un “comme à l’origine”. On peut donc dire que c’est celui qui est le plus proche de son état de l’époque

La plage et les moaïs d’Anakena

C’est la plus belle plage de l’ile. Et c’est vrai qu’elle est pas mal ! Une jolie crique en forme de demi lune.

Bon ok ce n’est pas au niveau des autres iles polynésiennes, mais on ne vient pas sur l’ile de Paques pour ça. Mais le cadre de cette plage est unique car, en plus de l’eau turquoise et du sable blanc, on se baigne sous le regard bienveillant des moaïs. Ils sont vraiment à quelques mètres de vous. Je crois que ce sont eux qui ont la vue la plus sympa de l’ile.

Les pétroglyphes de l’ile de Pâques

A pas mal d’endroits de l’ile, on va trouver des gravures. Gravures dans des grottes, sur des murs, sur des pierres. Des pétroglyphes très souvent liés à la mer. Des poissons, des hameçons, des barques, on peut surtout voir ceux là du côté de Papavaka.

Mais on va en trouver également un peu partout. Malheureusement je n’avais pas trop cherché à les voir à l’époque, et je le regrette maintenant.

On va beaucoup voir des gravures d’oiseaux, et pour cause, la légende de l’homme oiseau dont on a parlé précédemment dans cet article.

Ahu Vinapu et l’influence des Incas

Oui oui vous avez bien lu ! L’empire inca et l’Ile de Pâques, deux des civilisations les plus intéressantes et mystérieuses, ont été en contact. La preuve la plus flagrante est ce Ahu (plateforme sur laquelle on pose les moaïs). En effet, il est construit d’une façon unique sur l’ile et surtout de la même façon que (par exemple) Saqsayhuaman à Cusco.

Cette façon d’assembler les pierres, de les polir, de ne laisser absolument aucun espace entre elles, est typique des Incas et ne se retrouve que dans les forteresses (ou certains bâtiments funéraires comme Sillustani) de l’empire. Il ne laisse donc aucun doute qu’il y a eu contact. On sait également, via notamment l’importation de la patate douce, que les Polynésiens sont allés au Pérou assez tôt (13e siècle). Auraient-ils appris ce savoir faire sur place et importé ensuite ? pas sur car sinon il y aurait eu plus de traces dans toute la Polynésie. On peut donc penser que les Incas sont venus.

C’est une expérience super intéressante réalisée par Thor Heyerdahl par son expédition Kon Tiki (regardez le documentaire du même nom, ou le musée à Oslo, passionnant). Il voulait démontrer qu’aller du Pérou à la Polynésie avec les moyens de l’époque était possible, juste en suivant les courants. Donc avec un bateau en totora (roseau unique du lac Titicaca), il a réussi à traverser une bonne partie du Pacifique et arriver à bon port. Comme à l’époque (supposément). On peut donc penser que les Incas (ou pourquoi pas une civilisation pré-inca comme les Aymaras) ont débarqué sur l’ile, après les précédents contacts avec les Polynésiens.

Je crois que ce n’est pas très loin de Ahu Vinapu, mais pas possible de retrouver sa localisation (et même son nom). On va trouver un autre Ahu surprenant car une des pierres a été remplacée par une tête de moaï. Du recyclage façon Rapa Nui !

Comment déplacer les moaïs

Donc, si vous avez bien suivi, vous avez pu voir que les moaïs étaient taillés à Rano Raraku, au nord est de l’ile. Que leurs chapeaux étaient eux taillés au centre, à 10km de là, mais que les ahu (plateformes) avec les moaïs étaient en revanche disséminées partout sur l’ile.

Donc, comment faisaient-ils pour déplacer ces dizaines de tonnes ? (le plus lourd debout fait 84 tonnes, mine de rien). Il y a plein de théories, des loufoques, des logiques, des “on sait pas trop”. Mais toujours aucune certitude :

• l’oeuvre d’une civilisation extra terrestre. Les mêmes qui auraient construit le Machu Picchu. Pas sur de vouloir développer cette hypothèse
• mettre des cordes autour de la tête, tirer gauche droite. Il y a des témoignages qui parlent de “géants qui marchent”, ça pourrait être une explication, ça a été testé “en vrai” et il parait que ça fonctionne
• mettre sur des rondins de bois, cela expliquerait notamment pourquoi il y a eu une déforestation massive de l’ile. Testé et faisable, c’est une hypothèse plausible
• attendre les pluies et les faire glisser sur la boue. Alors oui, avec toute cette flotte, il y a une tonne de gadoue. Mais ce n’est pas l’hypothèse privilégiée

Bon, comme vous le voyez, on n’en sait rien ou presque 😀 ça fait partie des charmes de l’ile et de cette civilisation, on ne sait pas grand chose, il n’y a aucune certitude et il n’y en aura probablement aucune.

Autres activités sur l’ile de Pâques

Assister à un diner spectacle traditionnel

Les habitants de l’ile de Pâques, les Pascuans ou Rapanui, sont des Polynésiens, avec donc une grosse tradition de danse. On va donc forcément trouver des spectacles qui vont évoquer la vie, l’histoire de Rapanui, les traditions, les guerres.

Je l’ai fait il y a quelques années, je pensais que cela serai un peu kitch mais en fait pas du tout! C’est sympa, c’est bien fait, c’est de la bonne humeur et certains moments sont impressionnants.

Ok c’est touristique, mais très honnêtement c’est un bon moyen de découvrir la culture et les traditions.

On a plusieurs troupes sur l’ile. Les prix vont de 40 à 130€, selon le spectacle, si l’on choisit le diner en plus,

Un endroit sympa pour les voir est chez Te Ra’ai. Si vous souhaitez une prise en charge depuis votre hôtel, vous pouvez regarder ici.

Randonner sur l’Ile de Pâques

Ca donne des petits airs d’Irlande, mais en fait pas du tout. Les trois volcans permettent de faire des petites randos sympathiques et d’avoir de chouettes points de vue sur la quasi totalité de l’ile. Ce qui n’est pas difficile vu sa taille 🙂

Pour ma part, j’avais fait une rando avec un guide sur le volcan Poike. C’est surprenant, ça ne grimpe pas trop. La vue est magnifique. On peut la rando tout seul, il n’y a qu’un chemin, difficile de se perdre.

Lors de cette rando, on va également croiser un invité surprise : le plus vieux moaï de l’ile. Plus petit, plus d’érosion, mais on le reconnait tout de même facilement. Par contre, je suis incapable de retrouver son nom.

Le cimetière de Hanga Roa

Bon ok ce n’est pas la virée la plus joyeuse (quoi qu’on va bien visiter le Père Lachaise, donc pourquoi pas celui ci!), mais le cimetière d’Hanga Roa est sympathique. Joli, fleuri, coloré, plein de pierres tombales différentes. C’est juste à la sortie de la ville donc ça mérite une petite visite.

Le musée anthrolopogique Sebastian Englert

Là je m’en veux. Car je n’étais pas duuuu tout au courant de l’existence de ce musée lors de mon séjour. Je m’étais concentré sur les moaïs mais je n’avais pas du tout cherché à voir ce qu’il y avait d’autre.

Il parait que ce musée est un indispensable pour tout savoir de la culture Rapa Nui. On va y trouver notamment :

• des tablettes rongorongo, l’écriture Rapa Nui
• le seul moaï féminin (et ça se voit bien!)
• des moaïs en bois

Il est ouvert tous les jours sauf le lundi, de 9h30 à 17h30 (12h30 le dimanche) et est situé dans Hanga Roa.

Comment découvrir l’Ile de Pâques

L’une des principales inconnues pour ce voyage (et je vous garantis qu’il y en a d’autres!) c’est : comment fait-on pour découvrir l’ile. Il y a pas mal de possibilités, ce n’est pas spécialement compliqué.

L’ile n’est pas grande, donc vous allez dormir à Hanga Roa quasiment à tous les coups. On verra les options plus bas, mais sachez que le camping sauvage est interdit sur l’ile.

Je vous ai proposé ci-dessus les endroits indispensables de l’ile. Et pour y accéder, on verra qu’il y a plusieurs options. La voiture, le vélo (jouable mais tape cul), le scooter ou les visites avec guides. Mais tous sont très facilement accessibles.

Et on revient le soir. Fatigué et tôt car c’est tropical, donc le soleil se couche tôt et le temps est humide et lourd. Ca donne envie n’est ce pas ? Mais on oublie vite tout ça !

Pour ma part, comme je ne savais pas trop et surtout j’avais envie d’en savoir plus, je suis passé par un guide français (il y en a un ou deux installés sur l’ile). Il m’a emmené voir les différents moaïs, les endroits les plus beaux de l’ile. On avait une demi journée de visite par jour, puis l’autre demi journée je faisais ce que je voulais. C’était pas mal du tout !

Je vais vous indiquer ci dessous les différents guides, visites guidées, les infos nécessaires.

Tout se fait à partir de Hanga Roa

Sur l’ile de Pâques, il n’y a qu’une seule ville. Bon plutôt un gros village : Hanga Roa. Je l’avais trouvé chouette à l’époque, plein de petites maisons, c’est fleuri de partout, on va faire ses courses en croisant des moaïs, c’est très agréable. En plus c’est pas bien grand.

J’ai bien aimé le fait qu’on croise plein de petits artisans un peu partout, notamment les tailleurs de petites (ou pas!) statues en bois, j’en ai ramené plusieurs, je les trouve magnifiques.

Pour le côté pratique :

• Les seuls logements sont à Hanga Roa
• ainsi que les quelques supérettes (il n’y a pas de supermarché, mais des petites boutiques)
• quelques restos, franchement pas mal, mais c’est assez cher
• il faut savoir que l’ile est approvisionnée par bateau, donc on ne trouve pas tout comme chez nous
• Les guides et les réservations se font à partir de Hanga Roa
• Les locations de vélo, moto et voitures aussi

Informations pratiques

Combien coûte l’entrée de l’ile de Pâques

Car oui, quand on arrive il faut payer un droit d’entrée (qui permet la préservation de l’ile) :

• 80 dollars ou 54000 pesos chiliens, à payer en espèce uniquement, et il faut avoir l’appoint pour les dollars
• ce ticket est valable pendant 10 jours
• il vous permet d’aller partout, de ne pas repayer. Sauf pour Orongo et Rano Raraku
• à l’arrivée à l’aéroport, vous avez un comptoir pour l’acheter
• des contrôles peuvent se faire partout sur l’ile

Combien de temps rester sur l’Ile de Pâques

Je suis resté une petite semaine et franchement, je trouve que c’est pas mal. L’ile est petite, c’est vrai, mais il y a pas mal de choses à voir. En plus, le climat est lourd, donc ça incite plutôt à prendre son temps. Moins de 5 jours, je trouve que c’est trop rapide et on ne peut pas vraiment en profiter, s’imprégner. Car c’est aussi le charme de l’ile, son ambiance, son histoire. Il faut aussi compter sur le transport qui est de 6h d’avion depuis Santiago

Comment venir sur l’Ile de Pâques

Facile, c’est en avion depuis 3 aéroports. Santiago du Chili, Lima au Pérou, Papeete en Polynésie. Ces vols sont opérés par Latam et durent entre 6 et 7 heures. Par contre, ce n’est pas donné.

Les prix varient énormément et plus on s’y prend tôt, moins c’est cher (logique, mais encore plus vrai ici comme les places sont limitées). Par exemple mon vol est passé de 300 à 600€ juste en attendant quelques jours de trop. Là en faisant une recherche, les prix vont de 296€ à 1300€ juste en variant de quelques jours (à partir de Santiago)

Donc regardez bien chez Latam, kayak, comparez les dates, prenez-y vous en avance, c’est super important pour éviter de payer plein pot.

Où loger à Hanga Roa

Il y a une bonne offre de Airbnb sur place et pas trop trop chère. Les hôtels ne sont pas donnés en raison de l’isolement de l’ile, mais on va trouver des chambres doubles à partir de 50€ pour des petites auberges, à plus de 200€ pour des ecolodges haut de gamme.

La météo de l’ile de Pâques, quelle est la meilleure saison pour venir

Alors c’est compliqué. Déjà, c’est tropical, donc il va faire lourd toute l’année. Après les deux facteurs qui vont entrer en compte sont la chaleur et la pluviométrie :

• Il pleut beaucoup entre mars et aout, moins entre octobre et février (mais on est quand même arrosés régulièrement)
• Il fait le plus chaud entre décembre et avril (entre 26 et 30°)
• Le plus gros ensoleillement entre décembre et avril également

Mais il faut savoir que ça reste stable. Il fera très rarement moins de 15°, très rarement plus de 30. Il fera plus chaud et plus lourd, avec moins de pluie et de nuages en été (là bas, donc décembre, janvier, février)

Faites attention aux vacances et festival!

Le tourisme est encore limité là bas (peu d’avions et de logements) mais quand même, l’ile est petite donc on peut vite se retrouver avec pas mal de gens en haute saison (janvier à mars). Surtout que début février il y a le festival Tapati, qui met en avant les traditions Rapa Nui. Ca amène pas mal de touristes et les prix grimpent. Mais ça doit être une belle expérience 🙂

Donc pour résumer :

• il n’y a pas de mauvaise saison
• vous allez avoir de la pluie tout le temps
• Janvier – mars : la haute saison avec chaleur, moins de pluie, moins de nuages, plus de touristes
• Mai – Aout : moins chaud, plus de pluie
• Festival Rapa Nuit les 10 premiers jours de février

Ci-dessous je vous mets une petite photo en pleine tempête tropicale, arrivée d’un coup. Heureusement qu’il y avait un bar juste à côté. C’est arrivé d’un coup, grosse sauce, et c’est reparti presque aussi rapidement.

Comment se déplacer sur l’ile

Les routes sont un peu olé olé, mais sur l’Ile de Pâques, on peut louer voiture (4×4), scooter et vélo. La loc de voiture coûte entre 50 et 70$, c’est plutôt informel.

En conclusion

Mon séjour sur l’ile de Pâques a été exceptionnel. Toutefois j’ai rencontré quelques (rares) personnes qui avaient visité l’ile de Pâques et trouvé ça chiant. Tout simplement parce que ces personnes s’attendaient à des paysages, à une ile paradisiaque. Ils n’ont pas du tout été touchés par l’atmosphère de l’ile. Bon, pourquoi pas, il en faut pour tout le monde. Et justement, si ce genre d’ambiance ne vous attire pas, réfléchissez à deux fois avant de vous lancer car ce n’est pas la porte à côté et vous serez probablement déçus.

Après c’est beau hein! Ce ne sont pas les Seychelles, c’est une ile volcanique, au milieu de nulle part. On y va pour les moaïs, on y va pour l’atmosphère presque mystique, pour le mystère, on fait un saut dans l’inconnu. On va dans un endroit unique au monde.

Pour cela, je pense que c’est réellement un voyage à faire une fois dans sa vie (ou plus! j’ai vraiment envie d’y retourner là en écrivant cet article). Cette ile ne laisse personne indifférent. Dans un sens comme dans l’autre. Donc foncez, c’est le genre de destination qui vaut n’importe quel prix 🙂 Vraiment.